Semaine du 30 mars au 4 avril

Cette semaine, qui commence et se finira par un jour de pluie comme on les aime (quelques minutes suffisent pour être trempé jusqu’à l’os !!), est peut-être le début de la reconnaissance de mon travail. Danielle, une des physicienne, vient me voir et me dis qu’elle voit que je travaille dur, arrive tôt et repars tard… Et j’ajoute que le tout sans toucher de salaire et qu’il faudrait peut-être songer à me donner une médaille…

On peut également attribuer à cette semaine un début d’explication à mes piqûres répétées de moustiques. Il semblerait que les moustiques soient attirés par l’odeur subtile de la peau due aux hormones et à la consommation de bananes ; or je mange beaucoup de bananes.

Mais cette semaine c’est surtout mon anniversaire !! (C’est à croire que tout tourne autour de moi dans ce blog !!). Le jeudi 3 avril : 24 ans déjà !! J’ai préparé ma désormais célèbre tarte aux pommes. Je suis un peu chargé pour me rendre au travail mais ça tombe bien Gordon, notre voisin allemand, se propose de m’emmener avec son vieux 4x4 d’un autre temps.

J’aurais les félicitations pour ma tarte et certains du service m’offriront une bouteille de vin et des chocolats.

Oto m’offrira un formulaire trafiqué pour l’abonnement de bus. Autre point, le hasard faisant bien les choses, le pub de l’hôpital est ouvert ce jeudi. J’arroserai le passage dans ma nouvelle année avec brio. La suite je ne m’en souviens plus très bien. Selon Oto, je chantais et dansais dans la maison !! Je ferais beaucoup moins le malin le lendemain. Mais peu importe car c’est “Low activity day”. Avant de partir au boulot, j’aperçois un bout de JT de France 2 (le 20h est retransmis le 9h30). Pas le temps d’écouter les news, mais ça fait plaisir de voir un peu de « France ». Apres être reste le minimum syndical au bureau, je rentre chez moi. Mais malheureusement je me trompe de bus. Pour info, je peux prendre le 42, 43, 46 mais pas le 44 !! Je dois donc marcher près de 45 min pour rentrer. Or aujourd’hui, je n’avais vraiment pas envie de ça !!

Les différences

Un article qui arrive un peu tard. Il liste les principales differences avec la France que j’ai pu relever.

• La monnaie :

Pas question de payer en euros. La monnaie officielle du pays est le dollar australien (AUD).
Six pieces de 2 et 1 dollars et 50, 20, 10 et 5 cents, ainsi que 5 billets sont en circulation : 5, 10, 20, 50, 100 dollars. Je les ai eus tous en main (bien que le billet de 100 ne soit pas disponible au distributeur).

Depuis 1988, les billets sont en polypropylene (une premiere mondiale a l’epoque), ce qui leurs permet notamment d’etre indechirable, infroissable, et waterproof (information non verifiee). Ils possedent une fenetre transparente comportant un filigrane du decouvreur de l’Australie, le capitaine James Cook.
Je surveille etroitement le taux de change pour savoir quand est le meilleur moment pour retirer. Dans la vie de tous les jours, on peut approximer les prix a 1 EUR = 1,5 AUD.

A noter aussi que la pièce de 10 centimes d’euros est facilement refourgable pour une pièce de 2$ !!

• La climatisation

Tout ou presque ici est climatisé, à commencé par mon bureau. Bien souvent il fait trop froid. Il n’est pas rare de mettre un pull pour monter dans le train ou dans une voiture et de le retirer une fois dehors.
Faut-il rappeler que les climatiseurs augmentent de manière significative la consommation d’énergie et émettent des Hydro FluoroCarbures (HFC) dont le potentiel de réchauffement global est plus de 2000 fois superieur à celui du CO2 ...?!?

• Conduite à gauche/traverser

Comme je suis dans l’hémisphère sud, tout est inversé… Il fait plus chaud au Nord qu’au Sud, les saisons sont inversees, le fameux sens de rotation de l’eau dans un lavabo aussi (meme si je n’ai pas pu ou su l’observé), ... Mais pire que tout, les gens roulent à gauche !! Je sais ce que vous allez me dire « Mais Antoine tu n’as pas de voiture ». Je m’y attendais !! D’abord auto me laisse conduire son Oto de temps en temps. Deux, j’ai un vélo. Et trois, quand vous traversez c’est là que tout ce complique, car vous avez le réflexe de regarder mais pas du bon côté. On a vite fait de se faire tailler un short !! Donc si comme moi vous allez dans l’hémisphère sud faîtes attention en traversant !!

• Les escalators

Ou escaliers roulants pour le novice. Je ne pense pas qu’il y en ai plus mais ils sont plus lents qu’en France. Il n’y a pas non plus de file pour les gens pressés, tout le monde attend patiemment d’être arrivé en haut.

• Les supermarchés

Ils sont plus petits que chez nous. Pour vous donner une idée, il ressemble beaucoup à nos « Champion ».

Il y a des « express lines » a priori pas très intéressantes car la queue est souvent hallucinante. Mais an bout, il y a jusqu’à 6 caissiers qui enchaînent les clients à grands coups de « Next please !! »

Le caissier et les gens en général commencent toujours par « Hi man how are you going ? » ; à peine plus formel que la traduction mot à mot : Salut mec comment ça va ? Libre à vous de continuer la conversation ou pas. Autre point, c’est le caissier qui met range vos achats dans les sacs (qui sont encore trop souvent en plastique).

• La sécurité

Il y a des caméras à peu près partout où on peut imaginer. Il y en a 5 par bus, à chaque coin rue (et entre 2 coins de rues !!), dans tout l’hôpital, dans chaque rayon de magasin, …
Il y a aussi des « Attention » un peu partout, …
Les videurs (« bouncer ») sont bien plus courtois qu’en France.

Semaine du 25 au 29 mars

Une semaine qui commence certes un mardi mais à la première heure : j’ai rendez-vous à 6h30 pour faire des mesures avec Vinny, l’ingénieur en chef. A trop hésiter entre le bus ou le vélo, je finirais par rater le bus et arriver en retard en vélo !! Entre temps, Vinny a eu un problème. Au final, je me suis levé pour rien. Ce qui me met dans une rogne terrible !! La responsable administrative du service en fera les frais. Quand elle me demande comment je vais aujourd’hui, je lui réponds « Not good » sans même m’arrêter !!
S’en suit une semaine relativement calme. Mais peut-etre voulez vous savoir ce qu’est une journee ordinaire ?!?

Le reveil sonne aux environs de 7h – 7h30. Je ne dois pas trop trainer au lit si je veux avoir la salle de bain. J’y reste environ 15 min.

Je reveille Oto avant le petit dejeuner qui est generalement constitue de jus d’orange, d’un oeuf accompagne de pates ou de pain de mie. Avant d’enfiler ses chaussures, il y a le traditionnel « tapage » (1 ou 2 coups secs sur le talon) pour dehoter les eventuels araignees, insectes, ... (non obligatoire avec des tongues !!).
L’arret de bus est tout proche de la maison.

Il faut y etre a 8h05 ou 8h25 precises. Arrivee dans le service entre 8h30 et 9h. Regarder les resultats qui sont tombes pendant la nuit. Regarder ses emails, le taux de change EUR => AUD. Travailler. A midi pause dejeuner. Acheter une bricole dans le centre ville : fruits, petit sandwich, petit resto, ... Reprendre le boulot 1h apres. Travailler jusque 5h. Lancer une manip pour la nuit. Acheter une bricole pour le soir si necessaire ou rentrer directement. Faire un peu d’excercice : natation ou tennis. Apres avoir manger, prendre le temps de faire encore un peu d’ordinateur pour rediger le blog, clavarder avec les copains, etc... A minuit se coucher.

Comme pratiquement tous les vendredi je vais au Miligan. La différence c’est que je travaille le samedi. En fait, je vais dans les locaux de l’Université où se déroule un forum de physique médicale. Le thème : l’Assurance Qualité !! Passionnant...!! Une fois arrivée, je n’ai plus qu’à me laisser bercer par des discours incompréhensibles et somnoler en attendant le déjeuner et la fin de la journée. Le cadre de l’Université est sympa, pas mal d’espaces verts avec gens qui pratiquent des activités sportives : football, judo, … Dommage que je n’habite pas là !!

Le dimanche je décide de ne pas me lever trop tard car c’est le changement d’heure. La veille j’ai bien pris soin de prévenir Oto pour qu’il ne soit pas en retard à son travail. Je me réveille à 10h de l’ancienne heure, il est donc 11h. Oto qui commence à 10h30 dort toujours. Je le secoue et lui explique qu’il est sacrément en retard. Affolé il appelle son boulot pour expliquer la situation. Son patron lui rit alors au nez car en fait il n’est que 9h !! Je me suis gourré dans le changement d’heure !! Oto est donc en avance et moi super matinal. J’en profite pour faire un essai de tarte aux pommes.

Sur conseils de Julie, j’ajouterais de la compote. Le résultat est plutôt satisfaisant, je pourrais renouveler l’expérience et emmener une tarte à l’hôpital pour mon anniversaire.

Je vais ensuite me détendre à la piscine. Dans l’eau se trouve une abeille qui est en train de se noyer. Je me dis alors que les abeilles contrairement aux guêpes ne viennent jamais m’embêter. Je me décide à la sortir de l’eau. Elle sèche et reprend ses esprits. Quant à moi je travaille mon crawl. Quand tout d’un coup !! Aïe !! Ca y est je suis piquer par une abeille, j’ai le dard dans le bras…moi qui n’avais jamais été piqué, c’est fait !!

March 20/24th Albany trip 2/2

3e jour :

La première escale du jour, c’est la ferme aux myrtilles. On peut y acheter de tout à la myrtille : du thé au confiture en passant par le vin ou autres muffins. Je m’essaierai à la cueillette mais le rendement ne sera pas fameux.

Sur la route pour la vallée des géants, la 2e étape, nous manquons d’écraser une vache qui s’est échappée de son pré. Alors au passage les vaches en Australie sont toutes noires – il y a tout de même quelques charolaises – il en va de même pour certains moutons.

Les géants c’est le surnom donné aux arbres de la vallée, des eucalyptus principalement.

Ils peuvent atteindre 60 m et un parcours permet de se balader très calmement – rien à voir avec l’accrobranche que j’avais fait en Auvergne – jusqu’à une hauteur de 40 m. A cette hauteur le vent raffraichit et aujourd’hui il glace le dos.

La ballade est suivie du repas qui est propice à une chaude discussion entre pro et anti-nucléaire. Malgre nos differences d’opinions, m’abandonner au beau milieu de l’Australie n’est pas a l’ordre du jour, c’est tous ensemble que nous reprenons la route ou plutot la piste, car nous avons decide d’emprunter des chemins secondaires pour le retour.

Ne figurant pas toujours sur les cartes, je ne peux pas vous retracer mon itineraire. Toujours est-il qu’apres quelques obstacles, nous revoila en monde connu. La derniere ballade de la journee me fait retrouver mon sport favori.

La journee se terminera autour d’une assiette de fruit de mer.




4e jour :

Nous dejeunons a la maison un copieux petit dejeuner (oeufs, bacon, ...) prepare par Joan.

Le plein d’energie fait, nous partons d’un pas rapide jusque le « Southern Ocean », l’Ocean Austral (appele egalement Antarctique) a environ 2km.

Remarque : la limite de cet Ocean n’est pas universelle, pour l’Organisation Hydrographie Internationale (OHI), la limite est le 60 degre de latitude sud, tandis en Australie l’Ocean Austral comprend non seulement la zone definie par l’OHI, mais englobe aussi toute l’etendue maritime situee entre l’Antarctique et les cotes sud d’Australie et de Nouvelle-Zelande.

Sur la route Joan m’explique que les feuilles d’eucalyptus peuvent etre utilise comme desinfectant, toujours utile comme information pour un aventurier comme moi !!
Le temps n’est pas propice a la baignade, et je suis vite decourage par les propos de Joan. Il existe de petites meduses tres proches du bleu avec de grands filaments qui peuvent provoquer des plaques qui restent sur la peau plusieurs annees ; en plus des bien entendus meduses, pieuvres et coquillages venimeux, des requins, des raies a aiguillons et des crocodiles marins !!

Je me contenterais de tremper les pieds et d’admirer la splendeur de cette nature sauvage depuis un dernier point de vue.

Il sera bientot l’heure du retour. A peine sur le pas de la porte, je me ferais piquer par ces satanes mouskitos !!

March 20/24th Albany trip 1/2

Le départ initialement programmé au jeudi soir a été repoussé par mes soins au vendredi matin. En effet, je ne voulais pas manquer la fameuse soirée du changement d’internes au Milligan. Au lendemain d’une soirée mémorable, j’ai rendez-vous à 7h devant la maison. A 7h05, je n’avais toujours pas enfilé mes chaussettes que le téléphone sonne. C’est David. Probablement est-il déjà devant la maison en train de m’attendre…Pas du tout !! En fait, il n’a pas entendu son réveil, le départ est repoussé d’une heure.
Nous (David, sa femme Joan et moi) voila enfin partis pour 5 à 6h de route. Moi à la place du mort et pas au mieux de ma forme, manque aigu de sommeil et gaz de lendemain de fête (j'ai décidé de vous faire tout partager!!), essaie de tenir la conversation ou tout du moins éveiller.

Après un voyage en ligne droite de 5h, nous nous arrêtons à Denmark pour nous dégourdir les jambes et acheter quelques provisions. Aux abords de la rivière (Denmark), un pêcheur jette les restes de sa découpe à une garnison de mouettes et de pélicans venus qui se les disputent âprement.

La dernière partie du trajet se fait sur une piste au milieu du bush.



En effet, la maison est située entre Denmark et Albany au beau milieu de rien et l’entrée de la propriété est à peine visible depuis la piste. Quant à la maison elle-même, je pensais que c’était par politesse que David me disait qu’elle était sans confort…mais pas du tout !! C’est une maison secondaire des plus spartiates !!

Meubles des années 60, araignées et mouches crevées un peu partout, fenêtre de ma chambre cassée, …Je m’isole pour me marrer un bon coup : où ai-je atterri !?!
Avant le repas nous dégustons un verre de vin à l’extérieur.

En apercevant des kangourous, David m’explique qu’ils peuvent être agressifs et me raconte l’histoire d’une de ces lointaines connaissances. L’homme en question avait nourri et apprivoisé un kangourou rejeté par sa mère. Un beau jour, alors que le kangourou avait atteint sa taille adulte, il s’en est pris à son maître – peut-être une histoire de mal dominant selon David. Il le coinça avec ses pattes de devant alors qu’il le frappait avec ses puissantes pattes de derrière. Le maître qui eut au passage plusieurs côtes brisées, n’eut d’autres choix que de tuer l’animal avec son couteau.
C’est donc sans état d’âme – après la prière de David et Joan – que je mange celui qui se trouve en ragoût dans mon assiette !! Il sera suivi d’un fruit de la passion qui se présente un peu comme un œuf à la coque :



enlever le couvercle et manger l’intérieur avec sa cuillère. Délicieux !!


2e jour :

David et Joan sont probablement déjà réveillés depuis un petit moment quand ils décident de me réveiller à mon tour. Il est 7h30, comme indiqué sur le programme quasi militaire de David, nous allons déjeuner à Albany.

Nous embarquons dans la Ford 4x4 quasi neuve, Joan guide David pour la marche arrière, qui est aidé de son sonar de recul qui lui indique tout obstacle en proche, mais ça ne suffira pas…Il a braqué trop court et a heurté assez violemment un pilier de la maison ! David habituellement si poli lance une rafale de « Fuck » !! Bilan : le feux arrière et le sonar de recul cassés, un beau gnon à la carrosserie et le pilier de la maison ne maintient plus grand-chose. Nous (re)prenons la route, la tension est palpable dans la voiture, personne ne parle. L’atmosphère se détendra qu’après les œufs brouillés, le bacon, la saucisse, le thé, le jus d’orange, le pain complet, le beurre et la confiture de notre (petit) déjeuner.
Nous visitons le bateau par lequel est arrivée (sauf erreur) la première colonie d’Australie Occidentale en 1826.C’est un petit bateau dans lequel où il faut parfois se tenir accroupi pour circuler d’une pièce à l’autre.
Avant la prochaine étape, David et Joan souhaitent s’arrêter dans un cybercafé pour vérifier via webcam que leurs 2 petits « Ducks » (canards) et non pas « Dogs » (chiens) comme je l’avais compris au départ vont bien.
La ferme à vent est l’une des fiertés de l’Australie écolo !!

Non loin de plages magnifiques se dressent 12 éoliennes au total qui peuvent répondre à 75 % des besoins en l’électricité d’Albany (31 574 habitants en 2006).
Après un déjeuner sur le tard (15h), nous visitons le musée de la baleine où est retracée toute l’histoire de la chasse à la baleine.

Non loin de là se trouve le « gap » et le « natural bridge » qui sont 2 curiosités naturelles façonnées par l’eau.

Le repas du soir était initialement prévu pour profiter d’un point de vue, mais le temps complètement bouché nous contraindra à rester dans la voiture sans espoir de distinguer quoi que ce soit. Joan a l’air d’apprécier la bouteille de vin rouge achetée pour l’occasion. Après nous avoir proposé un verre, elle la finira et s’écroulera sur la banquette arrière pendant le trajet retour.